
- FAQ -
Un dentiste peut orienter un patient vers un endodontiste lorsque le traitement des racines devient plus complexe, par exemple en cas d’infection sévère, de canaux radiculaires difficiles à atteindre ou de dents avec des anomalies anatomiques. L’endodontiste possède des compétences et des équipements spécialisés pour traiter ces situations délicates de manière plus précise et efficace.
Grâce aux techniques d’anesthésie loco-régionale modernes (y compris systèmes sans aiguille) et à l’utilisation du microscope opératoire, les soins endodontiques sont le plus souvent indolores. Vous pouvez ressentir, au pire, un léger inconfort lors de l’injection ou à la reprise de la sensibilité postopératoire, qui reste toujours transitoire et maîtrisé par un protocole antalgique adapté.
Dans la majorité des cas, le soin endodontique se déroule en une seule séance d’une durée comprise entre 1 h et 1 h 30. Pour les cas plus complexes (anatomie particulière, infection étendue), une deuxième séance peut être nécessaire afin de garantir une désinfection optimale avant l’obturation définitive.
Le traitement endodontique bénéficie d’un remboursement partiel par la Sécurité sociale selon la CCAM. Toutefois, l’acte réalisé sous microscope ou nécessitant un plateau technique avancé peut entraîner des honoraires avec dépassement.
Devis préalable : après diagnostic et plan de traitement détaillé, un devis clair vous sera remis.
Mutuelle : certaines complémentaires santé proposent des forfaits « endodontie sous microscope », mais dans la plupart des cas, le dépassement (700–1 200 € selon la dent, l’intervention et la complexité) reste à votre charge.
Aucun soin n’est engagé sans votre accord écrit sur le devis.
Ainsi, vous disposez de toutes les informations financières avant toute décision, et nous restons à votre disposition pour vous orienter vers la meilleure prise en charge possible.
Un pic de douleur peut survenir autour de 48 h post-opératoires. Pour l’éviter, je recommande systématiquement de prendre du paracétamol (Doliprane) 1 g toutes les 6 h pendant 48 h, dès la fin du traitement, plutôt que d’attendre que la douleur s’installe. Il est toujours plus efficace de prévenir la douleur en amont que d’essayer de la soulager une fois qu’elle est installée.
Si ce protocole n’est pas suffisant, vous pouvez alterner avec de l’ibuprofène (400 mg toutes les 6 h, en respectant les contre-indications).
Dans de rares cas de douleurs intenses ou de gonflement, un traitement complémentaire par corticoïde (Solupred) et/ou antiviral peut être prescrit.
Les éventuelles sensibilités postopératoires peuvent persister jusqu’à un mois. Si la douleur ou le gonflement perdure au-delà, vous êtes invité(e) à revenir en consultation pour un examen et un ajustement du traitement.
Oui, c’est tout à fait possible. Il vous suffit de nous envoyer par email votre lettre de votre dentiste et une radiographie récente et lisible. Nous étudierons votre dossier, vous expliquerons par téléphone le plan de traitement et répondrons à toutes vos questions.
Le devis détaillé vous sera ensuite adressé par mail, et l’intervention pourra être ensuite programmée.
Lors de votre rendez-vous, je réalise d’abord :
Un examen clinique et radiographique (2D ou 3D) afin d’établir un diagnostic précis.
La présentation du plan de traitement : je vous détaille chaque étape, les avantages et les inconvénients, et je réponds à toutes vos questions.
L’émission d’un devis clair et personnalisé.
Le montant de la consultation varie entre 23 € et 70 €. Une facture vous sera remise en fin de séance.
Si la dent est peu détériorée, la restauration définitive au composite est réalisée immédiatement après le traitement endodontique. Il est alors inutile de revoir votre dentiste.
En cas de délabrement plus important nécessitant une prothèse, vous devrez consulter votre dentiste référent dans un délai de 48 h à 30 jours pour finaliser la restauration et prévenir toute fracture ou fuite bactérienne. Il s’agit d’une étape indispensable pour garantir l’étanchéité parfaite du traitement canalaire ; sans elle, la cicatrisation osseuse de la lésion ne peut pas se produire.
Lors de la consultation, le calendrier et les modalités de ce suivi vous sauront expliqués précisément.
Oui. Un contrôle radiologique et clinique doit être réalisé environ 12 mois après le traitement pour évaluer la cicatrisation osseuse. La guérison radiologique peut toutefois s’étendre sur plusieurs années, en fonction de l’importance de la lésion et de la réponse immunitaire de chacun. Elle prend en moyenne entre 6 et 48 mois.
Si une cicatrisation insuffisante est détectée, plusieurs options sont envisagées : retraitement endodontique, chirurgie apicale, réimplantation ou extraction suivie d’un implant.
Toute décision thérapeutique est prise en concertation avec vous, afin de garantir la meilleure prise en charge possible.
Pendant un soin endodontique, plusieurs incidents peuvent survenir :
Fracture d’un instrument dans le canal
Perforation de la racine
Extrusion accidentelle d’irrigant au‐delà de l’apex
Hémorragie excessive ou même échec de l’anesthésie.
Dans chaque situation, un protocole rigoureux est mis en place :
Fracture d’instrument : grâce au microscope opératoire, on tente d’abord de récupérer le fragment à l’aide d’ultrasons adaptés ; si impossible, on évalue son impact sur la désinfection et, au besoin, on réoriente la préparation autour du corps étranger ou on programme un retraitement chirurgical.
Perforation : dès sa détection on réalise un forage rétrograde pour nettoyer la zone, puis on obture immédiatement la perforation avec un ciment biocompatible (MTA® ou Biodentine®, TotallFillputty®), garantissant l’étanchéité.
Irrigant extravasé : on arrête l’irrigation, on évacue les débris avec aspiration douce, puis on instille des solutions apaisantes et anti-inflammatoires, tout en surveillant l’apparition d’un œdème ou d’une douleur prolongée.
Hémorragie : on module la pression et la profondeur des limes, on utilise des agents hémostatiques (chlorure d’aluminium, ferrique) et on ajuste l’anesthésie pour contrôler la circulation locale.
Échec de l’anesthésie : on change de technique (bloc tronculaire, anesthésie intra-osseuse), on recalcule la dose et on vérifie l’absence d’infection aiguë empêchant une bonne diffusion du produit.
À chaque étape, l’objectif est de rétablir l’asepsie, préserver l’intégrité tissulaire et assurer une obturation hermétique, tout en informant et rassurant le patient à chaque geste.
Les antibiotiques sont souvent prescrits pour soulager temporairement les douleurs et l'inflammation liées à un abcès dentaire.
Ils permettent de calmer la phase aiguë de l'infection , mais ne soignent pas la cause du problème.
Pour éliminer durablement l'infection , il est essentiel de :
réaliser un traitement endodontique (traitement des racines) si la dent peut être conservée
ou procéder à une extraction si la dent est trop atteinte.
Sans ce traitement, l'infection reviendra tôt ou tard, même si les douleurs disparaissent temporairement.